1èr Février: JOURNEE DE MOBILITATION CONTRE LES CRA

1èr Février: JOURNEE DE MOBILITATION CONTRE LES CRA

27 janvier 2020 Non Par passamontagna

La machine à expulser en Italie est dans un moment particulier.

D’une part, les révoltes et les luttes des prisonniers qui, ces derniers mois à Rome, Bari, Turin, Caltanissetta, Trapani et Gradisca, tentent de la faire sortir de la route et de fermer les centres de détention administrative.

D’autre part, ceux qui gouvernent, déterminés à renforcer cette machine, comme le montre l’ouverture récente du CRA à Gradisca et Macomer et du prochain à Milan, et à la faire tourner plus vite que jamais en la débarrassant de tout obstacle potentiel. Le choix d’une ancienne prison pour le CRA de Macomer, les réseaux électrifiés dans celle de Gradisca, la saisie des téléphones à Turin et Gradisca, une mesure qui menace de s’étendre aux autres centres et de devenir la norme, sont des signes évidents d’une tentative de durcissement de la détention administrative.

À cela s’ajoutent les arrestations, les expulsions, les passages à tabac et les conditions dans lesquelles les détenus ont été laissés après les émeutes, dormant dans des cantines ou dehors dans le froid sans toilettes. Une politique de terreur qui a conduit à la mort de deux détenus : Aymen Mekni, un Tunisien de 34 ans, dans le Cpr de Caltanissetta et V.E., un Géorgien de 37 ans, dans celui de Gradisca, battu à mort par la police. Deux meurtres d’État qui devraient effrayer les autres détenus et empêcher la possibilité que quelqu’un d’autre se rebelle. Pendant ce temps, à Caltanissetta comme à Gradisca, les camarades les plus proches des deux prisonniers tués sont expulsés en toute hâte pour se débarrasser de témoins gênants.

Contre le courage, la colère et le désir de liberté exprimés par les détenus lors des émeutes, l’État a décidé de se venger en utilisant tous les moyens à sa disposition.

La détermination avec laquelle les personnes emprisonnées dans ces monuments de l’infamie de cette époque ont toujours fait face à leur emprisonnement devrait nous servir d’exemple à l’extérieur, surtout à un moment comme celui-ci où les conditions de vie et de travail à l’intérieur des villes sont de plus en plus difficiles et où, si nous ne pouvons pas lever la tête, l’air continuera à se faire de plus en plus étouffant.

Nous ne pouvons pas les laisser seuls entre les mains des tortionnaires de l’État.

Nous appelons à une journée de mobilisation nationale contre le CRA et la machine à expulser le samedi 1er février.