MISE À JOUR du CPR de TURIN

MISE À JOUR du CPR de TURIN

9 février 2020 Non Par passamontagna

Source – page fb No Cie/No Cpr Torino – traduction

Après les multiples émeutes du mois précédent, la machine à expulser a montré son visage punitif et vindicatif à nouveau. La police a saisi tous les téléphones
à l’intérieur du centre
, probablement à la suite d’une directive ministérielle, une procédure qui avait déjà commencé après la révolte du lundi 13 janvier.
L’absence de téléphones ne met pas seulement en évidence la volonté de dissimuler ce qui se passe à l’intérieur du centre, mais souligne une nouvelle tentative de rompre les liens de solidarité et d’affection qui existent à l’extérieur de ces murs : la réquisition des téléphones exclut et isole encore davantage ceux qui sont reclus, incapables de communiquer. En raison de cette carence, l’information qui circule est partielle et fragmentaire. On sait que les conditions empirent de jour en jour,
c’est-à-dire que le camp, lieu de bavardage et de rassemblement, lui est interdit. Alors que les rafles et les déportations se poursuivent sans avertissement, arrachant quotidiennement des personnes à leurs proches, les journaux parlent d’un hypothétique passé criminel et de liens présumés avec l’extrémisme religieux. Un récit qui justifie l’existence de ces lieux et qui délégitime les raisons qui conduisent aux protestations et aux révoltes.
Pendant ce temps, à l’intérieur du centre, les réclus continuent à se battre. Selon les journaux, dans la nuit du dimanche 2 au lundi 3 février, les détenus ont grimpé sur le toit, jetant des briques à la police du centre, criant une fois de plus leur colère contre ceux qui les enferment, à un endroit qui devrait être détruit. Depuis le 19 janvier, un prisonnier a entamé une grève de la faim et, avec lui, une dizaine d’autres personnes de la zone blanche. Les personnes arrêtées à la suite des dernières révoltes d’origine tunisienne ont été ramenées au centre et on leur a ordonné de signer, une mesure insensée qui souligne une fois de plus la logique d’enfermement de la machine à expulser. L’Area Vert, détruit lors des émeutes de début janvier, est toujours fermé.

Nous continuons à espérer que ces lieux seront détruits.
Toujours aux côtés de ceux qui luttent pour leur liberté.