🔴 MISE À JOUR du CRA de TURIN 🔴
publié le 11.01.2021 sur fb No Cpr Torino
Si l’on considère la situation actuelle de la structure du Corso Brunelleschi, en tenant compte des difficultés de communication et de reconstruction organique des événements au-delà de ces murs, il semble que l’on soit très loin du fonctionnement complet des zones. Les mesures de confinement de la contagion Covid-19 à l’intérieur décrètent qu’en 45 mètres carrés on peut enfermer sept personnes. Pratiquement chaque cellule peut contenir sept personnes, comme c’était le cas avant l’arrivée du virus.
Actuellement, 3 zones sur 6 ne sont que partiellement actives. La zone rouge ne compte que deux pièces accessibles, la zone blanche 3 et la zone violette 4. Dans la zone bleue, qui est presque entièrement inutilisable, quatre personnes sont détenues dans une petite pièce sans matelas, réquisitionnée par la police en guise de punition après les manifestations d’il y a quelques semaines. Les zones verte et jaune ont été gravement endommagées par le feu lors des émeutes d’il y a un mois, mais nous ne savons pas si des personnes y sont encore détenues ou non.
Les déportations vers la Tunisie sont continues, elles ont lieu le mercredi soir, les garçons tunisiens emprisonnés dans le centre sont mis dans des bus et emmenés. Il y a de nombreux cas où les détenus sont libérés avec des papiers de départ volontaire dans les sept jours, rien de nouveau sous le soleil.
Rien de nouveau, même en ce qui concerne la santé et les soins à l’intérieur de la structure. Ni sur celle des menaces et des intimidations.
Les garçons avec lesquels nous avons réussi à entrer en contact ces dernières semaines et qui ont eu le courage de nous raconter ce qui se passait à l’intérieur ont été, après une émission de radio en direct sur le black-out radio, approchés et intimidés par la police présente à l’intérieur du cra de Turin.
Pour entrer dans les détails de ces intimidations, il semble que le commissaire de service ait utilisé une possible accusation de 270bis si d’autres informations avaient encore été divulguées.
À d’autres d’entre eux, dont nous avons rapporté les vicissitudes, afin de faire écho à leur état de santé et au besoin désespéré et nécessaire d’accès à des soins médicaux adéquats, des examens médicaux ont été proposés, manifestement indignes et mensongers.
La danse habituelle entre les médecins et les flics dans laquelle sont signés des documents qui rendent presque n’importe qui compatible avec une détention au sein de la structure administrative.
Il ressort clairement de ces derniers épisodes que la crainte de la direction de la CRA d’abord et de l’État ensuite est grande dans la communication entre l’intérieur et l’extérieur de ces murs. La réquisition des téléphones l’année dernière, dont nous avons souvent parlé, a joué un rôle clé dans ce jeu que les puissances fortes n’ont pas l’intention de perdre, mais il est également vrai que de nombreuses personnes en prison n’ont pas l’intention de souffrir en silence, et les émeutes, ainsi que les informations et les contacts que nous parvenons à avoir, le montrent de façon éclatante.
EN SOLIDARITÉ AVEC CEUX QUI NE BAISSENT PAS LA TÊTE !
TOUJOURS DU CÔTÉ DE CEUX QUI LUTTENT !
FEU AUX CRA!
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Au cours de l’épisode du 6 janvier de l’Aperitivo Controinformativo, une interview en direct avec deux détenus du Centre de Permanence et de Rapatriement de Turin.
Les détenus décrivent les conditions insupportables à l’intérieur du centre, les abus systémiques de la police et l’indifférence complice des médecins et des infirmières. Ils dénoncent l’hypocrisie et le racisme des institutions et le silence qui couvre l’horreur de cette bière blonde urbaine.
https://radioblackout.org/…/a-c-a-b-diretta-dal-cpr-6…/