La solidarité est une arme : reportage sur les deux rassemblements à la cour de Turin et au CRA

La solidarité est une arme : reportage sur les deux rassemblements à la cour de Turin et au CRA

14 octobre 2021 Non Par passamontagna

Du site No Cpr Torino – 2021/10/11 –

Une semaine importante pour la lutte contre les Centres de Permanence de Rapatriement vient de se terminer. Une semaine où la solidarité et la complicité ont été le noyau autour duquel deux rassemblements ont été organisées : jeudi 7 au tribunal de Turin et samedi 9 octobre au CRA du Corso Brunelleschi.
Le jeudi 7 octobre a eu lieu la première audience de l’Operazione Scintilla, un procès dans lequel 18 copain.e.s qui, au fil des ans, se sont organisés et ont lutté contre les anciens CIE (Centres d’Identification et d’Expulsion), aujourd’hui CPR (cra), et donc contre la détention administrative des sans-papiers, ont été inculpés et accusés. De nombreuses personnes se sont rassemblées devant le palais de justice pour montrer leur solidarité avec les camarades accusés. Tout au long de la matinée, à travers les microphones de Radio Blackout en direct de la garnison, nous avons écouté les voix, les témoignages, les histoires de cette expérience de lutte, ensuite recueillis dans un approfondissement que vous pouvez écouter ici :

https://radioblackout.org/2021/10/speciale-op-scintilla-rivolte-lotta-e-solidarieta/?fbclid=IwAR0wRhqL9y0gNONljCVdBgsX32l3rJxkn4TVt0x0KclO5-Z1c_9XVZXbgbc

Ce fut une matinée au cours de laquelle la solidarité a été exprimée à plusieurs reprises avec tous les personnes qui subissent la répression de l’État en Italie, en sachant que les enquêtes n’arrêteront pas le désir de liberté et la volonté de lutter quotidiennement contre les valeurs étouffantes de cette société carcérale.

Samedi 9, des voix et des cris de protestation se sont élevés directement devant le CPR de Corso Brunelleschi. Des solidaires et des sympathisants se sont réunis dans une garnison pendant plus de deux heures, apportant des interventions, de la musique et des chorales et essayant de communiquer avec les personnes emprisonnées à l’intérieur de ces murs. Le Centre de détention administrative de Turin continue d’exister, comme c’est le cas dans tout le pays (il y a un total de 10 CPR). L’accueil des personnes sans-papiers n’est pas une exception dans les politiques étatiques, mais au contraire une partie intégrante et fondamentale des mécanismes d’exclusion et d’exploitation mis en place par les démocraties occidentales.

Lors des interventions devant ces murs, il a été affirmé à plusieurs reprises que la lutte ne s’arrêtera pas. Jusqu’à ce qu’il ne reste plus que des décombres de ces structures, il y aura des émeutiers à l’intérieur de ces murs et des camarades de l’extérieur qui apporteront solidarité et complicité et tenteront de soutenir le désir de liberté et le besoin de se rebeller contre toutes les cages, les prisons et les frontières.