MISE À JOUR DU CPR DE TURIN – 23.02.2023
Les révoltes de lundi soir a réduit drastiquement et encore plus la capacité du CPR de Corso Brunelleschi, Turin, détruisant et brûlant les derniers espaces restants. A ce jour, il ne reste de cette prison qu’une seule pièce de 7 places dans le bloc bleu.
Il n’est pas nécessaire de chercher des explication à ce soulèvement, si ce n’est la question même de la détention administrative, de sa violence structurelle qui se matérialise quotidiennement par ce que les détenus ont décrit à plusieurs reprises comme de la torture. C’est la raison pour laquelle les personnes luttent et se révoltent.
D’après les récits qui nous parviennent de l’intérieur, nous savons que, dans la nuit de lundi à mardi, un éventement en particulier a déclenché la protestation. Un détenu a été battu par un inspecteur et ses sbires, jeté au sol et immobilisé avec le genou sur le cou, l’empêchant de respirer. Pour ceux qui sont intervenus et se sont révoltés, la répression n’a pas tardé à venir avec les violents coups portés par les CRS la même nuit, à la suite desquels certains détenus ont été transportés à l’hôpital tandis que de nombreux autres ont été laissés au sol sans aucun soin. Nous savons, grâce aux récits des détenus, que la seule intervention médicale a consisté à signer des papiers fournis par l’administration, mais aucune visite n’a été faite aux détenus.
Au cours des deux jours suivants, les personnes ont été réparties entre la zone verte et la zone bleue et laissées à dormir sur le sol, sans eau, sans nourriture, sans soins médicaux et sans possibilité de se laver. Au cours de ces deux jours, le CPR a été rapidement vidé, certains détenus ont été libéré avec des avis d’expulsion, l’un d’entre eux a été arrêté, d’autres ont été expulsés tandis que certains ont probablement été transférés vers d’autres CPR.
Plusieurs journaux parlent d’une fermeture imminente du CPR de Turin, certains le disent déjà fermé. A ce jour, nous savons que cinq personnes sont toujours emprisonnées dans la seule pièce de la zone bleue que l’incendie n’a pas détruit, isolés et probablement sans possibilité d’appeler depuis les cabines.
Des mises à jour suivront.