RASSEMBLEMENT PERMANENT DEVANT LA MAISON D’EMILIO

RASSEMBLEMENT PERMANENT DEVANT LA MAISON D’EMILIO

28 novembre 2021 Non Par passamontagna

PETIT DEJEUNER CONTRE L’EXTRADITION TOUS LES MATINS À 6h00 (à partir du lundi 29 nov)

Vendredi 26 novembre, la Cour de cassation a rejeté le recours contre la demande française de mandat d’arrêt européen (MAE) de la France, une procédure d’extradition simplifiée à l’intérieur des frontières européennes. Emilio est assigné à résidence depuis le 23 septembre, après avoir passé une semaine à la prison des Vallette (Turin). Il est accusé de violences et de blessures aggravées à l’encontre d’un agent public, pour une manifestation contre l’existence des frontières et contre l’expulsion du refuge autogéré d’Oulx, qui a eu lieu le 15 mai 2021 sur ce qu’ils disaient être un territoire français. La violence dont il est accusé est une réaction modeste mais sincère à la violence beaucoup plus grave que les États, par l’intermédiaire de leurs policiers, exercent chaque jour à l’encontre des personnes qui traversent les frontières.
À la frontière entre Claviere (Ita) et Montgenèvre (Fr), comme à toutes les autres frontières intérieures et extérieures de l’Union européenne, la police menace, vole, bat et tue. Rien que sur ces montagnes de la haute vallée de Suse, au cours des trois dernières années, il y a eu cinq décès ; des personnes qui sont mortes non pas à cause de la neige et du froid, non pas parce qu’elles se sont perdues sur les sentiers de montagne, mais tuées par les politiques répressives et meurtrières des États et de leur police des frontières. La frontière du Val de Suse n’est qu’un des nombreux passages frontaliers tragiques qui caractérisent l’Union européenne. Dans ces montagnes comme à Vintimille, à Calais, entre la Pologne et la Biélorussie, en Méditerranée, aux frontières du Moyen-Orient et de l’Afrique, les États européens financent des systèmes de surveillance et de sélection pour réprimer et décider du sort des individus qui les traversent. Ils spéculent et instrumentalisent la vie de ceux qui cherchent à autodéterminer leur existence en choisissant sur quelle parcelle de terre vivre.

Le mandat d’arrêt européen est une procédure, relevant de la compétence d’Europol, qui montre les véritables intérêts de l’Union européenne, qui, bien qu’elle se cache derrière une fausse rhétorique sur les droits de l’homme, rend les frontières plus fermées pour ceux qui sont considérés comme gênants pour le système économique, mais plus ouvertes et plus fluides pour ses objectifs de répression.

Feu aux frontières, aux prisons et aux États qui les soutiennent.
PETIT DEJEUNER CONTRE L’EXTRADITION TOUS LES MATINS À 6h00 !!!(à partir du lundi 29 nov)
Touts et toutes sont invité.e.s à participer !